Premières impressions d’un adepte de 26" light
Crazy sensations !
lundi 4 septembre 2006
par Rom1red

Compétiteur assidu, goût pour le matos light et qui aime le rendement voilà qui résume les habitudes de notre testeur ... profitant d’une rencontre sur une rando, je laisse en des mains vierge de 29" mon petit 29", qui, il est vrai, demande un minimum de taille requise pour l’essai. Que cela ne tienne Crazy est loin d’étre dans la catégorie mini-pouce et le KM lui va comme un gant. C’est parti pour un petit test !

Dixit Crazy :

"Ça y’est, j’ai testé un 29"

C’était ce matin, après une rando, j’ai piqué le Surly Monkey de Rom1red, et on est allé roulé 45 minutes.

Statique : bizarre ce tube de selle. Fourche rigide. Roues Bontrager, pneus Bontrager en 2.25, freins Juicy en 180 mm, pédalier Truvativ’, transmission Sram. Poids de la bête : 13 kilos et des brouettes. Pour info, je roule d’habitude sur un Rocky Mountain Vertex en 21", à 9,8 kilos, avec des roues PYF assez lights et très bien montées.

Je monte sur le bike : la selle est à la bonne hauteur, je vais rouler avec les mêmes réglages que Romain. Le guidon est assez haut par rapport à mon Rocky, logique pour un 29", c’est le but. Premier coup de pédale pour lancer le bestiau : ça avance, ce qui est bon signe. Premier virage : je ne tombe pas par terre. Bien !

Donc, premier constat après quelques mètres : le 29" est un vélo. On pédale, ça avance ; on tourne le guidon, ça tourne.

Notre petit circuit commence par un peu de route. Je mets la plaque, je me dresse sur les pédales et... et rien. Oulala, c’est vraiment pataud ! Ensuite, je fais des zig zag, toujours sur la route : j’ai l’impression d’être sur un camion. J’ai beau m’enerver sur le guidon, le Surly prefère aller tout droit.

Une bosse dans l’herbe, bien raide de 100 m de long, nous permet de quitter le bitume. Je m’attends au pire. Vais-je arriver en haut exténué ? Et bien non ! Je me mets en danseuse, la roue arrière ne dérape pas, et je monte plutôt facilement. Bonne surprise. La position sur un 29 facilite l’ascension.

Puis on bascule sur un single peu pentu, assez rapide : je lâche les freins et dévale la pente avec un sentiment de sécurité. Ce n’est pas un vélo qu’il faut surveiller. S’en suit une traversée de fossé boueux, ça descend sec pour remonter aussi sec dans la boue. Sur cet obstacle, je découvre les talents de franchisseur du 29". Pas besoin de faire des transferts de masse exagérés avant/arrière comme sur un 26". On sent bien les aptitudes anti OTB et anti montée impossible, si je puis dire. Une fois dans les vignes, où l’on se fait normalement secouer, là, ça va mieux. Sûrement grâce aux grandes roues si j’ai bien compris.

Voilà en gros la mise en bouche après quelques minutes au guidon du 29. Ensuite, on a continué vers le bois le plus proche, pour aller tâter du single. Pour ma première courbe rapide, à l’attaque, je pars complètement à l’extérieur... Romain me dit alors qu’il ne faut pas hésiter à prendre de l’angle, et à violenter son 29". C’est entendu, et je mets tout cela en pratique. Effectivement, il faut bien basculer le vélo si l’on veut tourner vite. Un peu plus loin, dans une montée en single, une épingle s’annonce au dernier moment. A coup sûr, en 26", j’aurais dû me battre pour passer sur le vélo. Là, je passe la difficulté sans calculer. Je n’ai eu qu’à appuyer un peu fort sur les pédales, le pneu arrière a bien mordu le sol, et la géometrie 29" permet de ne pas avoir le guidon qui se lève inopportunément. Pour les montées très raides, je me sens donc plus à l’aise que sur mon Rocky, qui fait pourtant 3 kilos de moins. On va moins vite (3 kilos !), mais pas besoin de se battre pour rester sur le vélo.

J’essaie de faire un wheeling... je réessaie.... en m’y reprenant 4-5 fois, je parviens à trouver le point d’équilibre, et le tiens sur quelques dizaines de mètres. Il est dur de mettre la roue en l’air, mais une fois en l’air, ça tient mieux, c’est plus stable.

Un petit passage en descente pentue : même pas drôle, j’ai rien senti.

Voilà donc ma première expérience de twentyniner J’ai bien aimé les aptitudes en franchissement du 29. Pour moi qui déteste mettre pied à terre, c’est l’arme absolue. La difference est très nette avec mon Rocky. Par contre, et c’est le gros point négatif, le Surly est un vrai camion. Impossible de se faire plaisir en relances furieuses, il ne se passe absolument que dal lorsqu’on s’enerve sur les manivelles. Pourtant, il semble que les roues Bontrager soient plutôt dans la bonne moyenne en terme de poids, non ? Je m’attendais à perdre en relance par rapport au Rocky, mais là, le fossé est énorme. Ce qui me laisse dubitatif quant à un usage en compétition sur un circuit de 2 heures où on relance tout le temps. Il faudrait pour cela avoir un 29 au poids d’un 26, est-ce possible, tout en restant fiable ?

M’enfin, je suis tout de même convaincu qu’un 29 est un plus pour les grands en usage normal, sans chercher la performance. Pour les petits ou les moyens, je me demande, car finalement, ils ont la même position sur un 26"que nous sur un 29", tout en ayant la relance."

On comprendra aisement le mal être de crazy en terme de relance lorsque l’on regarde son jouet habituel !

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