Essai d’un singlespeed titane Skyde au Roc d’azur
mercredi 11 octobre 2006
par admin

The.CCL est un singlespeedeur d’excellent niveau, qui roule d’habitude sur un Yeti équipé d’une fourche suspendue. Lors du Roc 2006, il a pu essayer sur les 55km un cadre skidecomp (titane à excentrique), monté avec un guidon type H-Bar, et des pneux WTB : Exiwolf devant et Nanoraptor derriére.

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Skydecomp singlespeed 29"

Voici le compte rendu que the.CCL nous à transmis :

Un 29" singlespeed au roc

Tout commence le dimanche matin du Roc d’Azur. Je rejoins Skide pour terminer le montage de son 1er exemplaire de 29 ". Je suis vraiment content de pouvoir le tester car cela fait un moment que ce type de vélo me trotte dans la tête. Le montage/réglage se termine après quelques complications vers 11h. Ah, pas de chance ma vague partait à 10H45. C’est pas grave je prendrais la prochaine. Sur la ligne de départ, les interrogations sont nombreuses quand je débarque avec cet « engin » a côté des vélos ultra-modernes utilisés par les autres concurrents : « C’est quoi ce guidon », « regarde, il n’a pas de dérailleurs », « ah ben oui, c’est plus facile, c’est plus léger » :( :( :(

Bref, le départ est donné. Je pars tranquille, mais je remonte quand même pas mal de monde. J’ail ‘impression de moins sentir les trous par rapport à mon passage du Roc marathon en 26 ". Par contre, la selle SLR Carbone me fait super mal, c’est pas grave, ça ma motivera pour me mettre debout dans les bosses. On attaque la première montée, comme d’habitude, ça bouchonne, mais je passe bien en prenant les traces non-utilisées. Le vélo motrice très bien, malgré les dalles de rocher très irrégulières. Merci le titane, les pneus WTB et les roues plus grandes. Arrivé en haut de la bosse, le vélo me paraît de plus en plus confortable mais de moins en moins précis dans les trajectoires ! Ah tiens, j’ai crevé. Je répare en prenant mon temps, je n’ai qu’une chambre et pas de pompe, ce n’est pas le moment de faire des bêtises.

Je repars et j’attaque la première descente, passe devant le panneau danger ( Wink SSM). C’est vrai qu’elle est dangereuse. Y’a plein de mecs qui freinent alors que c’est tout droit et tout plat. Je slalome entre les chicanes mobiles. Le vélo a l’air très stable. Deuxième montée, ça bouchonne toujours mais la technique du « je passe où les autres passent pas » est assez efficace. Le vélo est toujours aussi sain et je ne déplore pas de perte d’adhérence malgré le braquet singlespeed qui me fait forcer beaucoup plus que si j’avais des vitesses. Ce n’est pas le cas de mes collègues malgré leurs TS censées être ultra efficaces. Ce n’est pas le tout d’avoir un vélo bourré de technologies, il faut savoir le régler.

Deuxième descente, beaucoup plus cassante et pentue. Et là, j’ai la révélation. Je ne crois pas être passé aussi vite dans ce passage depuis que je fais le roc. Pourtant il y a toujours les chicanes mobiles et j’ai fait le marathon avec un semi-rigide réputé pour être assez joueur. Mais là, c’est autre chose, le vélo est stable, gomme parfaitement les obstacles malgré la fourche rigide. Les spectateurs hallucinaient de voir un rigide passer à cette vitesse. Arrivé en bas, j’ai la banane, c’est cool je vais m’amuser malgré les jambes un peu raides du marathon.

Les difficultés s’enchainent et je prends de plus en plus de plaisir. J’arrive dans une partie très sympa où il a une succession de petites montées/descentes avec plein de virolos. Le vélo s’exprime à merveille sur ce type de terrain. J’ai l’impression de prendre nettement plus d’angles qu’avec un 26 ". Je pense que les excellents pneus WTB y sont pour beaucoup, mais la surface de contact au sol supérieure à une roue de 26 " doit y faire aussi.

Le Bougnon franchi, le parcours est quasiment terminé, mais on rentre dans la partie la plus technique. J’attaque les descentes avec une sérénité que je n’avais jamais eue avec un tout rigide. La confiance est là et je peux donc attaquer de bon cœur.

Un mes me rattrape sur une partie bitumeuse avec un Prophet MX. Je prends la roue et le suit dans une des dernières descentes. Il descend très bien, mais je n’ai aucune difficulté à suivre malgré mes réglages suspension assez fermes. On remonte le petit talus ensemble pour attaquer la dernière descente ensemble. Il me semble que c’est la plus technique et le plus raide du parcours. Je le suis, mais il a une hésitation sur la dernière partie la plus raide ; hésitation que je n’ai pas, et je le double pour plonger dans la pente à Mach 2. Je jubile.

RAS sue la fin de parcours qui est ennuyeuse à mourir.

J’ai donc été enchanté de cet essai. Le 29 " est vraiment une réelle évolution. Les avantages sont nombreux et je n’ai pas trouvé de défauts malgré ma « petite » taille (1m76).

Le vélo est plus stable, plus confortable, gomme mieux les obstacles. En terme de maniabilité, je n’ai jamais été vraiment gêné, mais le roc n’est pas réputé pour sa technicité. Quand à l’inertie supplémentaire ou le manque de rigidité des roues, je n’ai rien remarqué de flagrant par rapport à un 26 ".

A essayer d’urgence !!!!

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